Le Centre Antipoison vient de publier son rapport d’activités 2018. On peut y lire que le Centre « a reçu 59.313 appels en 2018, soit une augmentation de 3,3% par rapport à 2017 et le deuxième plus grand nombre d’appels dans l’histoire du Centre. 87% des appels se produisent après une exposition à un produit, 13% des appels concernent principalement des demandes d’information. […]. Un appel peut impliquer plusieurs victimes et le nombre de victimes est donc supérieur au nombre d’appels. Les 51.476 appels classiques concernent 48.042 victimes humaines (24.765 adultes et 23.277 enfants) et 5.215 animaux. ». Parmi les 23.277 enfants, on observe 2.102 de moins de 1an, 15.072 entre 1 et 4 ans, 2.927 enfants qui avaient entre 5 et 9 ans et 1.569 entre 10 et 14 ans.
On peut lire dans le rapport que, tout âge confondus, les circonstances des intoxications* sont dans plus de la moitié des cas (60.7%) des expositions accidentelles et pour environ 1 cas sur 10 (10.4%), il s’agit d’intoxications liées à des conduites suicidaires et que « dans la catégorie des détergents et produits pour la lessive et la vaisselle […], les « cas surviennent dans leur grande majorité chez l’enfant. En 2018, 365 intoxications ont été rapportées chez des enfants contre 302 en 2017, 283 en 2016 et 131 en 2012. Selon le Centre Antipoison, « l’augmentation régulière du nombre d’appels s’explique probablement par une utilisation croissante de ce type de produits. »
Aussi, « parmi les appels traités par les médecins de la permanence, on compte 7.837 appels sans rapport avec un cas d’exposition. » Les « demandes sont très variées : questions relatives au bon usage d’un médicament, au risque d‘interactions avec d’autres médicaments, aux précautions à prendre pour manipuler un pesticide ou un produit dangereux, à la toxicité de certaines plantes etc. »
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* « Le terme “intoxication” est utilisé dans ce rapport pour décrire une exposition à un produit qu’il y ait ou non une intoxication avérée. De nombreux cas d’exposition restent sans conséquences : c’est le cas par exemple lorsque le produit en cause est de faible toxicité ou lorsque la quantité prise est inférieure à la dose toxique. »