« Fermez les yeux un instant et pensez aux personnes qui figurent sur ces photos. Imaginez les vies derrière ces visages souriants, leurs espoirs et leurs rêves, tous inutilement perdus. Maintenant, demandez-vous comment et pourquoi ils sont morts.
Toutes les 6 minutes, quelqu’un meurt sur les routes de la Région européenne de l’OMS, soit 220 personnes par jour, ou 80 000 personnes par an. Les accidents de la route tuent plus de personnes âgées de 5 à 14 ans que toute autre cause, et constituent la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans. Chaque décès n’est que la partie émergée de l’iceberg car des millions d’autres personnes souffrent de traumatismes non mortels de gravité variable avec, dans la majorité des cas, des conséquences à vie.
La Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, un événement officiel des Nations Unies, se tient chaque année le troisième dimanche de novembre. C’est l’occasion solennelle de penser à ceux qui ont disparu, ou sont touchés de façon irréversible par les traumatismes de la route, si souvent mentionnés dans des statistiques déshumanisées, et de renouer avec la raison d’être de la sécurité routière. Cette journée du souvenir ne se limite pas aux disparus ou aux blessés, et va bien au-delà : les traumatismes de la route dévastent les familles, les amis et les communautés.
La Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route de 2020 est dédiée aux premiers secours, en reconnaissance des hommes et des femmes qui, par altruisme, secourent, soignent et soutiennent les victimes des accidents de la route. Une telle exposition quotidienne affecte lourdement ces héros courageux qui ont besoin du plein soutien de la société, bien qu’ils ne l’obtiennent pas souvent. […]
Le 13 novembre, le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe organisera une commémoration en ligne » à partir de 14h, Central European Time (CET) via Facebook et Twitter « pour les victimes des accidents de la route. Les victimes expliqueront, selon leurs propres termes, les horribles conséquences qu’exercent sur elles les traumatismes de la route, et adresseront des messages aux responsables, aux décideurs et aux usagers de la route ».
« Cette vidéo montre qu’il faut se souvenir des personnes décédées, soutenir celles qui ont survécu et prendre des mesures pour sauver des vies sur les routes partout dans le monde. »
Vous pouvez aussi visiter le site web officiel de la Journée mondiale du souvenir des victimes de la route en cliquant ici (site disponible uniquement en anglais).
En Belgique, l’Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR) « se met au service des victimes et de leurs proches depuis 2 ans ».
En effet, « le département d’information et d’orientation des victimes de la route de l’AWSR souffle ses deux bougies ! Depuis sa création, il est déjà venu en aide à de nombreuses personnes. A l’occasion de cette journée spéciale, toute l’équipe rend hommage aux victimes encore trop nombreuses sur nos routes. […]
L’AWSR écoute, informe et oriente les victimes
Violents, soudains et traumatisants, les accidents de la route ont des conséquences durables voire permanentes pour les personnes qui en sont victimes. « L’après accident » se révèle parfois être un véritable parcours du combattant pour lequel les victimes fragilisées physiquement et psychologiquement ne sont pas toujours armées. L’AWSR met à leur disposition un service gratuit qui remplit 3 missions :
- L’écoute avec une oreille attentive alliant empathie et neutralité.
- L’information précise sur tout sujet ayant trait à l’accident ou à ses conséquences quelles qu’elles soient (physiques, psychologiques, sociales…).
- L’orientation vers le service ou la personne le/a plus adéquat(e) dans le cas où l’équipe estime que la demande doit être relayée vers un professionnel du secteur.
2 pôles complémentaires
Deux pôles constituent l’équipe de professionnels au service des victimes. Le pôle juridique s’occupe de répondre aux questions qui concernent le droit des assurances et la réparation du préjudice corporel, les procédures judiciaires pénale et civile ainsi que les questions d’ordre administratif : aide à la lecture de documents complexes, informations sur les étapes qui précèdent l’indemnisation, appui lors des démarches auprès des professionnels… Le pôle psychologique, quant à lui, analyse les besoins des victimes fragilisées, apporte des éclaircissements sur les réactions émotionnelles évoquées et oriente, si nécessaire, vers les professionnels adaptés (groupes d’entraide, centres spécialisés, associations…). L’équipe peut également effectuer des recherches sur les services qui existent dans la région de la victime en fonction de ses demandes spécifiques.
Les victimes et leurs proches peuvent joindre le service via une ligne téléphonique qui leur est consacrée : 081/821.321 ainsi qu’une adresse email : infovictimes@awsr.be ».