L’OMS définit le traumatisme comme un « dommage physique subi par un corps humain lorsqu’il est brutalement soumis à des quantités d’énergie (mécanique, thermique, chimique, rayonnée) qui dépassent le seuil de tolérance physiologique ou privé d’un ou plusieurs éléments vitaux (oxygène, chaleur)».
L’utilisation du terme traumatisme présente l’avantage d’éviter de considérer le caractère inévitablement induit par le terme accident et d’élargir la palette des actions de prévention à mener.
Par traumatisme, nous entendons à la fois l’événement (accident) et ses atteintes psychologiques et/ou corporelles éventuelles (lésions, blessures).
Classification des traumatismes
En matière de classification des traumatismes, plusieurs dimensions peuvent être utilisées : le mécanisme en cause (chute, noyade…), le caractère intentionnel ou non intentionnel, la zone du corps atteinte (traumatisme crânien…), le type de blessure infligée (fracture, contusion, blessure…), le lieu de survenue (travail, école, domicile…)
Le choix d’une classification dépend de qui va classer. Un responsable de l’ordre public sera plus enclin à examiner le caractère intentionnel ou non intentionnel du traumatisme. Le médecin utilisera une classification relative au type de lésions et de conséquences, En matière de prévention, les notions de circonstances et de causes externes seront utilisées pour analyser les traumatismes.
Une première classification couramment utilisée est le caractère intentionnel ou non intentionnel du traumatisme.
Les traumatismes intentionnels sont causés par des actes de violence envers autrui (agressions, homicides, faits de guerre) et par des actes de violence tournés contre soi-même (mutilation, tentative suicide, suicide)
Les traumatismes non intentionnels sont provoqués par des évènements non-induits par les personnes. Dans les bases de données, ils sont le plus souvent classés en :
- traumatismes de la route
- traumatismes liés au sport
- traumatismes dans le cadre du travail
- traumatismes liés aux activités de loisirs, au domicilie, à l’école (les accidents de la vie courante).
La classification internationale des maladies (CIM) de l’Organisation Mondiale de la santé
Il s’agit d’une liste de classifications médicales codant notamment les maladies, signes, symptômes, circonstances sociales et causes externes de maladies ou de blessures, publiée par l’OMS. La dixième révision de la CIM (« CIM -10 ») est d’application en Belgique depuis le 1er janvier 1998 pour le codage des causes de décès. Dans cette dernière édition, différents chapitres concernent les traumatismes :
Les lésions traumatiques, empoisonnements et autres conséquences de causes externes
Ce chapitre donne des codes pour classer les traumatismes par région du corps et caractérise soit la localisation précise soit la nature de la lésion. Il donne aussi des codes pour les problèmes liés aux effets toxiques de substances.
Les causes externes de morbidité et de mortalité
Ce chapitre permet la classification de toutes les causes externes responsables de lésions traumatiques, d’intoxication et d’autres effets indésirables. Les principaux groupes sont les suivants : les accidents, les lésions auto-infligées, les agressions, les évènements dont l’intention n’est pas déterminée, les interventions de la force publique et faits de guerre, les complications de soins médicaux et chirurgicaux, les séquelles de causes externes de morbidité et de mortalité, les facteurs supplémentaires.
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Un projet du plan de relance de la Wallonie