« En ces temps de confinement, alors que les risques de maltraitance des enfants augmentent, une prise de conscience s’impose […] Le tabou autour de ces sévices repose sur de fausses idées : seuls les parents “fous” tuent leurs enfants, la maltraitance touche seulement les familles défavorisées. Une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) menée par l’épidémiologiste Anne Tursz entre 1996 et 2000 [1] a permis d’invalider ces clichés : la maltraitance touche tous les milieux sociaux, et seule une minorité des parents filicides présente des troubles psychiatriques graves. Cette méconnaissance chronique du sujet se traduit par une ignorance des conséquences du phénomène ».
France Culture a récemment consacré un article de sa catégorie « Savoirs » à ce sujet. L’article complet est accessible à cette adresse.
Bien que cet article s’inscrive dans le contexte français, les réflexions qui y sont proposées gardent tout leur sens dans notre pays. Notons aussi qu’en Wallonie et en Région de Bruxelles-Capitale, les équipes SOS Enfants offrent un lieu d’accueil et d’écoute pour toute personne confrontée directement ou indirectement à une situation de maltraitance. Elles ont pour mission de prévenir et traiter les situations où des enfants sont victimes de maltraitance physique, psychologique, sexuelle, institutionnelle ou de négligence. « Si vous connaissez un enfant victime de maltraitances physiques ou psychologiques, n’hésitez pas à agir, par exemple en téléphonant à l’équipe SOS-Enfants de votre région. Les équipes sont composées d’assistants sociaux, de psychologues, de médecins et de juristes. Ils pourront prendre en charge votre signalement. Si l’enfant est en danger grave et imminent, n’hésitez pas à contacter la police (101) »
Les coordonnées de ces équipes, ainsi que leurs modes de fonctionnement durant la période de confinement, sont disponibles sur le site de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE).
[1] Une monographie a été publiée suite à cette étude. Il s’agit de « Tursz A. Les oubliés. Enfants maltraités en France et par la France. Paris : Seuil, 2010 : 420 p ». Un résumé détaillé de ce livre a été fait dans le « Cabinet de lecture », Enfances & Psy 2010/2 (n° 47) accessible sur le site CAIRN.INFO à l’adresse https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2010-2-page-182.htm