« Plus que jamais, nous avons besoin d’éducation à l’environnement. Le confinement s’est traduit, pour certains, par une augmentation temporaire de la consommation locale, de la mobilité douce et de la reconnexion avec la nature. Pour d’autres, et notamment de nombreux jeunes dans les villes, il a signifié prison de béton, perte de liens sociaux et coupure avec la nature et l’environnement. Aujourd’hui, pour les premiers, le soufflé semble en partie retombé. Car changer nos modes de vie n’est pas simple. Pour les seconds, les perspectives restent sombres, l’avenir incertain.
La situation écologique nécessite des mesures environnementales à la fois ambitieuses et justes. Elle exige aussi – surtout – un processus éducatif, nécessairement long. Un processus qui modifie nos regards, nos connaissances, nos compétences, nos sensibilités. En Wallonie et à Bruxelles, une centaine d’associations d’éducation à l’environnement en ont fait leur métier. Chaque année, ces associations touchent des dizaines de milliers d’enfants et enseignant·es, de jeunes et adultes, de familles… dans des stages, des animations, des classes vertes, des accompagnements de projets, des formations. Elles vont dans les écoles, les quartiers, la nature et sensibilisent grâce à des démarches pédagogiques actives qui donnent sens aux apprentissages. Pour (re)connecter petits et grands à la nature et au vivant. Pour rendre tous les citoyen·nes acteurs et actrices de la préservation des écosystèmes. Pour les aider à comprendre les liens entre enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Pour leur donner l’envie et le pouvoir d’agir.
Ces associations d’éducation à l’environnement sont des espaces de recherche et d’expérimentation d’alternatives, d’autres façons de prendre soin de nous et des autres. La complexité des enjeux mais aussi l’ampleur des transformations nécessitent en effet des espaces de dialogue bienveillant, nuancé, où priment l’écoute, la créativité et le questionnement sur les impacts et les limites de notre modèle productiviste et consumériste.
Aujourd’hui plus qu’hier, les acteurs de l’éducation à l’environnement font face à un double défi : celui de répondre aux besoins urgents et croissants, et celui de survivre avec des financements précaires. »
Le secteur de l’éducation à l’environnement et ses 500 professionnel·les sont inquiet.es…
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