Cent personnes ont perdu la vie sur les autoroutes et nationales belges l’année passée. Un chiffre historiquement bas selon Michaël Jonniaux, le directeur de la police fédérale de la route, qui présentait mardi les résultats de ses services pour 2014.
Le nombre de tués sur la route a atteint son niveau le plus bas en 2014, avec 100 décès constatés par la police fédérale de la route, contre 131 encore en 2011.
Le nombre de blessés graves a également été divisé de moitié au cours de cette période, passant de 1.125 en 2011 à 484 l’année passée. Le nombre de blessés légers a reculé légèrement, passant de 4.714 en 2011 à 4.687 en 2014.
L’amélioration de l’état des voiries, et les efforts en matière de prévention ont contribué à cette évolution positive, selon le commissaire-divisionnaire Michaël Jonniaux. Il souligne en outre que ces résultats ont également été atteints grâce à des contrôles routiers renforcés pour garantir la sécurité routière.
La police fédérale de la route a en effet consacré près de 20% d’heures supplémentaires pour contrôler les automobilistes en 2014 par rapport à l’année précédente, soit plus de 155.500 heures au total l’année passée. Le nombre de contrôle d’alcoolémie et de vitesse a même presque doublé depuis 2008 ( augmentation respective de 145% et 102%). La police se doit d’être particulièrement vigilante à ces facteurs car la vitesse est responsable de près d’un tiers des accidents mortels, et la conduite sous influence de près d’un quart d’entre eux, a rappelé M. Jonniaux.
En matière de vitesse, 1.364.549 excès ont été constatés par la police de la route, dont près de 600.000 par des radars mobiles, 400.000 par des radars fixes, 250.00 lors de contrôles de trajets, et 100.000 par des radars semi-mobiles, le long de zones de chantier par exemple. Le commissaire-divisionnaire a toutefois noté une diminution du nombre d’excès de vitesse enregistré par les radars fixes et les contrôles de trajet.
En moyenne 2, 7 infractions auraient été enregistrées par heure en 2014 contre 3,3 en 2013. Tout en restant prudent, M. Jonniaux juge cette évolution encourageante. L’objectif de la police est de contrôler de manière permanente afin d’entraîner une modification des comportements imprudents ou dangereux.
Quant aux contrôles de la conduite sous influence, M. Jonniaux se félicite que près de 20% des conducteurs aient été soumis à un alcootest en 2014, soit plus de 250.000 personnes. Le commissaire-divisionnaire insiste sur le fait que près de 10% conducteurs contrôlés suite à un accident avec lésions corporelles étaient sous l’influence de l’alcool.