« L’enquête de santé de 2018 tente de lever un coin du voile sur plusieurs dimensions de la santé mentale au sein de la population de Belgique âgée de 15 ans et plus. L’intérêt s’est d’abord orienté vers la dimension du bien-être subjectif comme indicateur d’une bonne santé mentale. Le bien-être subjectif est conceptualisé comme le ressenti par rapport à trois aspects subjectifs distincts : la satisfaction de vie (un jugement cognitif sur la manière dont on a accompli sa vie), la présence de sentiments positifs (vitalité, énergie, bonheur…) et le bien-être psychologique ou absence d’émotions négatives (de type dépression, anxiété, culpabilité…) sur une période donnée. L’enquête porte ensuite sur les troubles de la santé mentale, c’est-à-dire un ensemble donné de symptômes cliniquement reconnaissables, tels que les troubles du comportement alimentaire, les troubles anxieux, les troubles dépressifs, ainsi que les pensées et comportements suicidaires. L’enquête aborde enfin la question du traitement en santé mentale, par le biais d’informations sur la prise en charge de la dépression (consultation d’un professionnel de la santé, utilisation de médicaments, suivi psychothérapeutique) et sur la consommation d’antidépresseurs et de sédatifs (tranquillisants ou somnifères). Pour terminer, l’enquête s’est penchée pour la première fois en 2018 sur la santé mentale infanto-juvénile auprès des enfants/jeunes âgés de 2 à 18 ans, en estimant plus spécifiquement la présence de troubles émotionnels, relationnels et comportementaux. »
Les résultats montrent, pour les plus de 15 ans que « […] les pensées et tentatives de suicide dans les 12 mois avant l’enquête sont également moins fréquentes en 2018 (respectivement 4% et 0,2%) qu’en 2013 (5% et 0,4%) » et qu’ « on observe des inégalités sociales dans la répartition des troubles mentaux […]. Seule exception : autant d’hommes que de femmes ont pensé au suicide et ont fait une tentative dans les 12 mois qui ont précédé l’enquête ».