« Ce document présente la synthèse et les recommandations issues des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de la Mildeca [la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives en France] et du ministère en charge de la Santé concernant la réduction des dommages associés à la consommation d’alcool, les stratégies de prévention et d’accompagnement.
Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible lors du premier semestre 2020. Près de 3 600 documents ont été rassemblés à partir de l’interrogation de différentes bases de données. […]»
Les études récentes montrent que toute consommation d’alcool est nuisible pour la santé et qu’il n’y a pas d’effet protecteur contrairement à ce qui a été mis en avant pendant longtemps. C’est pourquoi cette expertise porte sur tous les niveaux de la consommation d’alcool. La multiplicité de termes traduisant la consommation d’alcool peut rendre difficile la comparaison des résultats entre études. Dans cette expertise collective, » les auteurs ont « choisi d’utiliser le terme « consommations à risque » afin d’uniformiser le propos ». Ils ont « alors proposé trois groupes distincts de consommations en adoptant les terminologies suivantes :
> consommation à faible risque,
> consommation à risque (sans dépendance)
> dépendance (parmi les consommateurs à risque). […]
Les 18 chapitres de cette expertise s’appuient sur l’analyse de la littérature effectuée par les experts du groupe constitué dans chacune de leur discipline [Les 12 experts sont des chercheurs et/ou des cliniciens dans les domaines de l’épidémiologie, la psychologie sociale, l’économie, le marketing social, des politiques publiques, la physiologie, l’alcoologie et la psychiatrie]. Cette analyse ainsi que la réflexion collective ont permis d’émettre des recommandations. […]. Dans l’ordre sont abordés dans l’analyse, les données récentes sur les niveaux de consommation, les dommages sanitaires et socio-économiques induits y compris ceux spécifiques à la période périnatale, les facteurs de risque et de protection de la consommation, puis les aspects liés aux actions de marketing et de lobbying des alcooliers.
Suivent deux chapitres consacrés à l’analyse des mesures de prévention de la consommation via la construction d’un programme d’actions publiques et ses principales mesures, l’évaluation des mesures de restriction de l’offre et de la demande, puis dans les chapitres suivants, des données récentes sur les actions et programmes de prévention primaire et secondaire de la consommation d’alcool. Enfin est abordée la prise en charge des personnes dépendantes. L’analyse est complétée par une synthèse et des recommandations élaborées et validées collectivement par le groupe d’experts ».
L’entièreté de la synthèse peut être téléchargée (au format pdf) en cliquant ici.